Le soin à la forêt en tant que guide

par | Fév 15, 2022 | Shinrin Yoku | 0 commentaires

Après un magnifique Shinrin Yoku dont le fil conducteur était  » From Heart to Earth », du Cœur à la Terre, je me suis questionnée sur ma posture de guide et sur la notion du prendre soin.

Comment, dans ma pratique, je prend soin de la forêt ? Dans cet article, vous découvrirez les points que je considère comme essentiels en tant que guide Shinrin Yoku.

Prendre soin en pratiquant le « sans trace »

L’un des riches enseignements qu’il m’a été transmis est l’éthique du « sans trace ». Le « sans trace » nous invite à être attentif à notre impact sur l’environnement (et notamment dans le cas présent sur la forêt) afin de le préserver et à minimiser les traces de notre passage. Cette « ligne directrice » nous permet de constamment nous questionner sur comment laisser au plus possible intact un espace de vie sauvage. L’impact de l’humain sur les territoires naturels est considérable (qu’il s’agisse de pollution lumineuse ou sonore, de déforestation, de contamination par les déchets, d’influence de spot etc.), et la faune et flore sont victimes de notre manque de conscience.

En tant que guide, j’accorde donc une grande importance à prendre soin de la forêt en minimisant les traces de mon passage et en sensibilisant le groupe à ce sujet. Pour ce faire, j’apprends à (re)connaître la biodiversité locale pour éviter d’éventuels dérangements (fleurs protégées ou jeunes pousses à ne pas piétiner, s’éloigner des terriers et éviter certains secteurs pendant la nidification). Je profite de mes repérages pour ramasser des déchets. Après une collation, je met dans un sac les déchets biodégradables (coquilles de noix, noyaux de fruits etc.) pour éviter de contaminer ou modifier l’équilibre d’un lieu. J’évite de proposer des invitations créatives qui peuvent aussi créer des déséquilibres (je pense notamment aux cairns ou aux mandalas), et si je viens à en proposer je demande aux participant.e.s de défaire leurs œuvres. Cela peut sembler extrême mais si l’on y réfléchi, emmener des groupes d’environ 8 personnes plusieurs fois par mois dans une forêt n’est pas sans conséquence sur ce milieu. C’est pourquoi il me semble important de respecter au mieux le « sans trace » et de varier mes circuits.

Pour plus d’infos sur le « sans trace » cliquez ici.

Prendre soin en considérant la forêt comme une partenaire

Peut-être vous demandez vous pour quelle raison j’emmène des groupes en forêt si mon intention est de préserver au maximum la vie sauvage de ces milieux. Tout simplement car je crois que les hommes et les femmes font partie de la forêt. Nos racines nous ramènent à la forêt et je crois que c’est en renouant avec elle que l’envie de la protéger naîtra en chacun.e.

Même si je considère la forêt comme un espace sacré, elle est pour moi pleinement active, à l’image d’une partenaire qui facilite la reconnexion au vivant/à soi/aux autres. Elle n’est pas un simple terrain de jeux ou d’activités que j’exploite pour y exercer mon métier. Sans pour autant entrer dans une forme d’anthropomorphisme, je considère que la forêt possède sa propre intelligence et qu’elle nous amène à vivre ce que nous avons besoin de vivre. Je la traite donc avec respect, gratitude, et m’inspire du principe « donner/recevoir » des peuples natifs pour entretenir une relation harmonieuse et juste avec elle.

Et vous, comment prenez-vous soin de la forêt ? N’hésitez pas à me laisser un commentaire et à me faire un retour sur cet article !

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